Ezequiel

Tout a commencé il y a une demi-lune à peu près. J'étais en train de me reposer à Darnassus après une longue campagne dans le sud de Kalimdor. J'avais encore dans mes vêtements du sable de Tanaris. La lune éclairait de sa lumière laiteuse les branches noueuses de Teldrassil et la façade majestueuse de temple d'Elune. J'aime bien me détendre au bord de l'étang qui s'étend au centre de la citée.
Un efle arriva vers moi en courrant depuis l'enclave du Cercle de Cenarius.
- "c'est vous Ezequiel?" me demanda-t-il un peu essoufflé.
J'acquiesçai me demandant ce que pouvait bien me vouloir l'individu.
- "on m'a dit de vous remettre ceci".
Et il me tint une sorte de missive, que je pris dans les mains. Puis il repartit sans demander son reste. Un peu surpris, je commençai à lire cette étrange lettre. Elle semblait écrite en Darnassien mais de façon précipitée et maladroite. Son auteur d'appelai Eôwyn et cherchait une jeune adolescente mi-humaine, mi Quel'dorei du nom de Nausicaâ qui porterait une épée. Jusque là, il n'y avait rien qui pouvait m'intéresser plus que cela. Mais la suite fut pour moi comme un coup de tonnerre. Y étaient cités deux nom qui me firent vaciller: Ishara et Duvnarel!
Le premier faisait partie du mon passé, j'en était sûr. Mon passé d'avant le rêve qui était pour moi qu'un immense brouillard parsemé d'images incohérentes. Ce nom, je le connaissais mais il m'était alors impossible de mettre la moindre image dessus.
Le second n'était rien d'autre que le nom de ma plus ancienne amie avec qui j'avais partagé de nombreuse aventures.
Mes mains tremblaient et j'avais du mal à me contrôler. Je lis le reste de la lettre avec fébrilité. Cette femme allait se mettre en chasse contre Duvnarel et sa protégée.
Mon sang ne fit qu'un tour. Sans même le temps de comprendre ni de réfléchir aux conséquences de mes actes, j'assumai une forme plus propice à la vitesse et me précipitai vers la sortie de la ville. Il fallait que j'entre en contact avec Duvnarel. J'utilisai la pierre qui permettait aux membres de notre guilde de communiquer et tentai de rentrer en communication avec elle.
Cela faisait très longtemps que je ne l'avais pas vue. Et je me rappelai d'ailleurs qu'elle avait manifesté sa volonté de prendre un peu de recul et s'occuper de sa fille...sa fille, Nausicaâ? Les questions commençaient déjà à se bousculer dans ma tête quand un "oui Ezequiel?" m'extirpa de mes pensées.
- "Duvnarel, comment vas tu?
- "bien..."
- "Je pense que tu es en grand danger"
Ce furent les premiers mots que nous échangeâmes.
Là elle me donna rendez-vous à Auberdine pour que nous parlions.
J'arrivai sur place rapidement, avant elle.
J'étais nerveux, très nerveux, j'avais encore la lettre froissée dans une de mes poches. J'avais encore un peu de mal à me rendre compte qu'une elfe puisse s'en pendre à l'une des nôtres.
Elle arriva rapidement, je la reconnu tout de suite malgré son heaume.
Elle n'était pas seule. Il y avait tout d'abord Arowän, le compagnon de Duvnarel et une jeune fille de taille humaine, frêle et au visage encapuchonné que je supposait comme étant Nausicaâ. Elle était accolée à une Elfe que je ne connaissais pas et une autre personne était également présente. Je saluai tout le monde et je ne pu résister à la tentation de deviner le visage de la jeune fille. Celle-ci de cacha davantage de mon regard. Je pouvais percevoir une tension. Ces personnes, y compris Duvnarel, n'étaient pas tranquilles et si j'en croyais le contenu de la lettre, il y avait de quoi.
Duvnarel et moi nous nous mîmes à l'écart de la petite troupe. Et là je lui parlai du contenu de la lettre. Je la sentis la fureur de la colère monter en elle. Je réprimai un pas en arrière; je savais de quoi elle était capable. Je réprimai également l'envie de lui poser toutes les questions que j'avais en moi: qu'est ce que Ishara? Qui est Nausicaâ? Qu'est ce cette épée? Pourquoi? Comment?
Je compris que ce n'était pas le moment.
Je lui promis de retrouver cette Eôwyn. Il était clair qu'elle allait la tuer.
Puis je repartis, en laissant mon amie...

À suivre....